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Quelques anciens que l'histoire a retenus

Louis AYMA (1807-1893)

Principal de collège, proviseur de lycée puis inspecteur d'académie à Foix, Montauban et Auch, Louis Ayma fut un poète, un auteur d'ouvrages religieux et un traducteur de textes.

Louis Ayma commença sa carrière de professeur au collège de Marmande (source : ici) et la BNF nous présente ici les ouvrages dont il est l'auteur ou le traducteur.

Lydie BASTIEN (1922-1994)

Celle que Pierre Péan, son biographe, a surnommée "la diabolique de Caluire", la "Mata-Hari de la Résistance", celle qui a contribué à livrer Jean Moulin à Klaus Barbie, a obtenu son baccalauréat au collège de Marmande.

Lydie Bastien arrive à Marmande en 1940, alors que sa famille s'y réfugie pour fuir la guerre. Ravie de quitter le couvent où elle étudiait jusque là, elle passe à Agen la première partie de son baccalauréat, puis prépare sa philosophie au collège de Marmande, devenu mixte depuis peu. Elle s'y montre une élève brillante, première de sa classe avec mention au tableau d'honneur et félicitations du conseil de discipline.

En février 1942, elle s'installe à Lyon où elle devint l'amante de René Hardy, le chef de Résistance-Fer. Elle infiltre alors le réseau de résistance lyonnais. Travaillant très vite à la solde des Allemands, elle parvient à piéger René Hardy qui passe à son tour à l'ennemi et livre Jean Moulin à Klaus Barbie lors de la funeste réunion de Caluire.

Pour en savoir plus, lisez cet article de L'Express résumant l'enquête de Pierre Péan.

Bastien
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Bresson
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Baylac

Jean BAYLAC (1898-1962)

Résistant et homme politique.

"Après des études secondaires au collège de Marmande, il devient ingénieur électricien et dirige une entreprise commerciale. Combattant de 1916 à 1918, il se porte volontaire en 1939. Il est décoré de la Croix de guerre (1939-1945)." Pendant la guerre, il fait partie d'un réseau de résistance locale à Marmande.

Il commence sa carrière politique en 1935 en devenant conseiller municipal de Marmande ; il le reste jusqu'à la fin de sa vie. "Après avoir été candidat sur la liste M.R.P. (gaulliste) aux deux constituantes puis aux élections législatives de 1946 et de 1951, il se présente le 2 janvier 1956 sur une liste d'Union et de fraternité française présentée par Pierre Poujade et qui s'est apparentée à une liste de défense des intérêts agricoles et viticoles." Il est alors élu député. Son élection est toutefois invalidée quelques mois plus tard.

Retrouvez sa biographie dont sont extraites ces informations ici.

L.G.M. BRESSON (1878-1939)

Pasteur et érudit

Né à Tonneins, il a passé son enfance et son adolescence entre le Sud-Ouest et Rotterdam. Il commence ses études classiques au Gymnase Erasme et les termine au collège de Marmande. Assez vite après, il s'inscrit à la Faculté Nationale de Théologie de Genève où il reçoit la formation qui lui permet de devenir pasteur comme son père. Il exerça son ministère essentiellement dans la ville de Leiden où il fut aussi président du Comité de l'Alliance Française. De 1927 à sa mort, il fut également secrétaire de la revue Tijdschrift voor Rechtgeschiedenis et à partir de 1929 secrétaire de la Commission de I’Histoire et de la Bibliothèque des Eglises Wallonnes.

En 1935, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Des informations plus amples sont à retrouver ici p.54 et sq.

Deluns
Dubourdieu

Pierre DELUNS-MONTAUD (1845-1907)

Avocat et député

Né à Allemans-du-Dropt en 1845, il fit ses études au collège de Marmande, puis à l’école de Droit de Toulouse. Avocat à Marmande, député du Lot et Garonne, en 1879, « républicain opportuniste » avec Gambetta et Ferry, il rédigea Les Lettres de la Chambre envoyées au journal la Petite Gironde. Ministre des Travaux Publics, il renonça à son mandat en 1898, pour des raisons de santé. Ministre plénipotentiaire et Directeur des Archives au Ministère des Affaires Étrangères, il publia ses Études sur le Félibrige en 1898. Il mourut en 1907.

Pour en savoir plus sur son rôle politique, consultez le site de l'Assemblée nationale.

Un monument lui a été consacré à Allemans-du-Dropt.

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Jules DUBOURDIEU (1903-1986)

Professeur de théorie mathématique des assurances de renommée internationale.

FIls d'une mère munichoise et d'un père gascon, Jules Dubourdieu a passé son enfance dans le Lot-et-Garonne. Il fit de brillantes études au collège de Marmande puis au lycée de Bordeaux. Reçu 1er à l’École Normale Supérieure en 1921 puis à l'agrégation de mathématiques en 1924, il se lance dans la recherche, l'enseignement, puis mène une carrière originale dans les services financiers et assurances (notamment chez Paribas). Il s'illustre comme un "très grand mathématicien des assurances de réputation internationale et un remarquable financier".

Pour mieux connaître son œuvre et sa carrière, lisez cet article scientifique très bien référencé, ou cette courte biographie.

Gaatone
Goudeau

David GAATONE (né en 1932)

Linguiste israélien, membre de l'Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique.

Fils de juifs tchécoslovaques immigrés en Belgique, il naît à Anderlecht en 1932 avant de fuir avec sa famille dans le Sud-ouest de la France au moment de l'invasion nazie. Son père, requis pour le STO en Allemagne, est en fait déporté à Sobibor-Majdanek où il meurt. Alors que sa mère tuberculeuse est soignée à Pau, David Gaatone est placé dans une famille de paysans à Marmande où il suit les cours au collège. "Il lui arrivera même une fois de remplacer un instituteur absent, comme si ses qualités de pédagogue avaient déjà été perçues", explique André Goosse dans son discours de réception à l'ARLLFB en 1999.

En 1950, il s'installe en Israël qui devient sa patrie. Après une thèse soutenue à la Sorbonne intitulée "Étude descriptive du système de la négation en français contemporain", il devient enseignant dans différentes universités d'Israël, et ponctuellement en France et au Canada.

En 1999, il est reçu membre de l'Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique.

Pour en apprendre plus sur lui, lisez ici le discours de réception dans cette institution et retrouvez ici ses nombreuses publications.

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Émile GOUDEAU (1849-1906)

Le poète Émile Goudeau, qui devint par la suite le président fondateur du club des Hydropathes en 1878, fut brièvement enseignant au collège de Marmande.

A dire vrai, ce ne fut pas vraiment un moment glorieux de sa vie si l'on en croit Michel Golfier et Jean-Didier Wagneur qui ont édité ses œuvres. Ils racontent (p.23-24) que le natif de Périgueux obtint le baccalauréat ès-lettres en août 1866 à Bordeaux, ce qui lui permit d'être nommé dès octobre comme professeur de classe de huitième et surveillant général au collège de Marmande, moyennant 600 francs par an plus la nourriture et le logement. Toutefois, il rencontra beaucoup de difficultés dans son nouveau métier. De Wailly, recteur de l'Académie de Bordeaux, conclut en fin d'année : Émile Goudeau a "une physionomie intelligente", il est "très jeune de physique et de caractère", mais n'est "sans autorité sur les élèves du collège et ne peut même pas tenir sa classe qui se compose de trois enfants." Il "est devenu impossible au Collège de Marmande où il ne pourra jamais rétablir son autorité" et il faut donc "le remplacer". De fait, à la rentrée suivante, on le retrouve maître-répétiteur au lycée de Périgueux où il suit les cours de philosophie.

Quillateau

Claude QUILLATEAU (1929-2018)

Résistant, militaire, sculpteur et poète. Chevalier de la légion d'honneur (1985) et Commandeur de l’Ordre National du Mérite(2010)

Il nait le 24 avril 1929 à Rabat au Maroc, où son père est en garnison. Il quitte l’Afrique en 1930 et réside à Fourques-sur-Garonne. Il suit alors les cours à l’école, puis au collège de Marmande.

C’est en octobre 1943 que sa vie bascule, lorsque garant son vélo dans la grange de son grand-père à Marmande, où il va au collège tous les matins, il cache un résistant polonais fuyant devant la police allemande. Signalé en Angleterre pour avoir protégé cet homme, il est enrôlé à l’âge de 15 ans, du 17 janvier au 26 août 1944, dans la P.O.W.N-W, la résistance polonaise en France dont la base arrière était en Angleterre. Il intègre alors un groupe de résistants dirigé par le Lieutenant Colonel Zdrojewski, dit « Daniel ». C’est alors un des plus jeunes résistants de France.

Après la guerre, il commence une carrière dans l'armée, où il occupe notamment des fonctions dans la justice militaire. Ainsi, de 1986 à 1989, il est chef du « Centre administratif des personnels de la justice militaire ».

Parallèlement, il a consacré tous ses loisirs à la culture. Il était en effet un sculpteur reconnu dont les oeuvres se retrouvent dans des collections à Paris, New-York, Houston, Los Angeles, Santa-Monica, Miami, Rome, Catanes, Bari, Trévise, Puebla, Mexico, Madrid, Tolède, etc. Conseiller Honoraire du Collège des Beaux-Arts de Salamanque, il est membre correspondant des Académies Royales des Beaux-Arts de Saragosse et de Tolède. Il est « Maître » de l’Institut des Arts Plastiques de Puebla au Mexique. Les Académies de Bogota, de Lima, de Trévise, de Bari, de Naples et de Rome l’ont honoré, ainsi que beaucoup d’autres nations.

Dans le domaine des Lettres, il est poète et publie de nombreux poèmes dans diverses publications, notamment dans le Florilège de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie(SAPF). L’Académie des Arts, Sciences et lettres de Paris lui a décerné la Médaille de Vermeil.

Il a achevé sa vie à la maison de retraite de Marmande.

L'essentiel de cette biographie est tirée de cet article de la Renaissance française dont il était président honoraire pour le Lot-et-Garonne.

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Scheibel

Armand SCHEIBEL (1923-1986)

Le collège compta parmi ses élèves un jeune homme qui s'engagea dans la résistance à 17 ans et fut déporté en camps de concentration dont il sortit vivant en 1945.

Né à Saverne (Bas-Rhin) le 4 novembre 1923, Armand Scheibel fit ses études au collège de Marmande puis à l'université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Il rejoignit les rangs de la résistance dès 1940, faisant partie du mouvement "Résistance Est" à partir de 1942. Arrêté en compagnie de Claude Remond et Antoine Blelly par les Allemands le 1er février 1943, il est déporté le 28 avril 1943 au camp de concentration d'Oranienburg-Sachsenhausen (Allemagne), affecté au kommando Heinkel puis celui de Klinker, libéré le 5 mai 1945 et rapatrié en France le 22.

Pour en savoir plus sur cet homme, consultez le musée de la résistance en ligne.

Sigalas

Antoine Clément Marie SIGALAS (1866-1944)

Professeur de Physique appliquée à la pharmacie puis doyen de la Faculté de Médecine de Bordeaux. Membre de l'Académie de médecine.

Né à Sainte-Bazeille le 23 novembre 1866, Clément Sigalas fait ses études secondaires au collège de Marmande. Son parcours par la suite est impressionnant : licencié ès-sciences physiques en 1884 ; reçu pharmacien de 1ère classe en 1888 puis docteur en médecine (1890), il est lauréat de la Faculté de médecine de Bordeaux et obtient la médaille d'or en 1890 et le prix triennal Gintrac en 1891. Agrégé de physique appliquée à la pharmacie, titulaire de la chaire de cette discipline en 1901, il fut élu doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux en 1913 et le resta pendant 21 ans.

On lui doit plusieurs travaux scientifiques d'intérêt dont L’élimination du mercure par la glande mammaire, présentée au congrès international de médecine de Paris (7 août 1900).

En 1918, il fut, avec Xavier Arnozan, à l’origine de la Fédération des Oeuvres Girondines antituberculeuses, qu’il présida de 1928 à 1943.

En 1919, il devient membre de l'Académie de médecine.

En 1923, le professeur Sigalas propose la création d’instituts régionaux d’éducation physique rattachés aux facultés de médecine des universités. L’Institut d’éducation physique de l’Université de Bordeaux fut le premier créé en France, en 1927, et devint l’un des centres les plus importants d’enseignement, de recherches et de pratique de l’éducation physique et sportive.

Pour en savoir plus, lisez sa biographie sur ce site ou celui-ci. Sa fiche sur la base biographique des médecins.

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Philippe TAMIZEY DE LARROQUE (1828-1898)

Historien de la littérature, spécialiste du XVIIe siècle français. Éditeur de textes. Membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles lettres (élu en 1875)

Né dans la commune de Gontaud de Nogaret, il appartient à une famille de la bonne bourgeoisie. Il fait de brillantes études au collège de Marmande puis au lycée de Cahors.

Érudit et travailleur infatigable, il est surtout connu pour ses ouvrages sur l'histoire et la littérature de la Guyenne et de la Gascogne et pour la publication de deux recueils de correspondance du XVIIe siècle d'un grand intérêt scientifique, celle de Chapelain et celle de Peiresc.

Vous retrouverez sa vie ainsi que la bibliographie de toutes ses publications sur ce site et celui-ci ou encore dans cet ouvrage (p. 194).

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